/ Confirmation : Technologia n’a jamais pratiqué d’autopsies psychologiques

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Confirmation : Technologia n’a jamais pratiqué d’autopsies psychologiques

17 mai 2012

Le cabinet Technologia, spécialiste de l’évaluation et de la prévention des risques professionnels, se félicite de la décision de la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des médecins qui a annulé, le 03 mai 2012, la sanction portée en première instance contre le Docteur Palazzi pour violation du secret médical lors d’une expertise conduite par Technologia au Technocentre de Renault à Guyancourt en 2007.

La chambre disciplinaire, présidée par un membre du Conseil d’Etat, reconnaît que le Dr Palazzi, consultante pour Technologia dans le cadre d’une expertise auprès du CHSCT de Renault suite à une série de suicides, n’a pas violé le secret médical. La décision le précise explicitement : « Considérant qu’en mentionnant dans son compte-rendu oral les noms des personnes décédées dont l’identité était nécessairement connue (…), le Dr Palazzi n’a pas violé le secret médical ; que si l’analyse des suicides à laquelle elle a procédé, centrée sur l’examen des conditions de travail et du parcours professionnel des intéressés, comporte des mentions relatives à leur vie personnelle et à leurs réactions dans certaines situations, elle ne contient, en dehors de l’allusion cursive à un possible « syndrome anxio-dépressif », aucun renseignement d’ordre médical sur ces personnes ; que le Dr Palazzi, qui n’a pas utilisé elle-même l’expression controversée « d’autopsie psychologique », a fait preuve de la plus grande prudence possible compatible avec l’exécution de la mission qui lui était confiée ; qu’elle n’a dès lors commis aucun manquement déontologique justifiant que lui soit infligée une sanction ».

Réalisé à la demande du CHSCT pour situer les causes d’ordre professionnel à l’origine des drames, le travail d’entretien effectué par le Dr Palazzi (en complément d’une enquête socio technique à laquelle ont participé 63 % des 12 000 salariés du site), ne relevait donc pas de la méthodologie des autopsies psychologiques et ne contenait aucun renseignement d’ordre médical.

Ce sont ces deux points qui ont été attaqués et ont valu au cabinet Technologia et à sa consultante d’être violemment critiqués. Les autopsies psychiques ou psychologiques supposent de pratiquer des prélèvements post mortem, de réexaminer toutes les périodes de vie depuis le décès de la victime jusqu’à sa première enfance et d’avoir accès à son dossier médical. Cette démarche très lourde, réservée à l INSERM, n’a bien évidemment jamais été appliquée par Technologia.

Au-delà, le cabinet ne pratique plus, non plus, d’analyses avec approche « nominative » des déterminants professionnels du passage à l’acte suicidaire. En effet, le passage à l’acte suicidaire est un évènement spécifique qui s’est avéré ne pouvoir être traité avec la même logique que d’autres accidents du travail en raison de la dimension émotionnelle qui s’y attache. Dans ses interventions, Technologia cherche donc à comprendre ce qu’un suicide dans une entreprise « dit » du travail lui-même et de son organisation.

La prévention des suicides impose d'intervenir simultanément sur l'ensemble des champs concernés (santé, social, travail…). En ce qui concerne les suicides au travail, la prévention demande de pouvoir les comparer avec ce qui se passe dans la population en général. Il est donc important de pouvoir disposer de données fiables permettant à l’ensemble des acteurs sociaux d’appréhender la dimension multifactorielle des suicides et de favoriser la connaissance des nouvelles formes d’expression cliniques et sociétales en relation avec les évolutions des organisations du travail. C’est dans cet esprit que Technologia propose aujourd’hui la création d’un Observatoire des suicides en France (www.observatoiresuicides.fr) qui lui semble nécessaire à la mise en œuvre d’une réelle prévention.

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